Héraclite

L’eau occupe une place importante dans le roman Au cœur des ténèbres1 du polonais Joseph Conrad. Tantôt désiré, tantôt craint, le fleuve Congo est un personnage incontournable de ce récit de voyage. Mémoire silencieuse, le Congo conserve, dans ses eaux sombres, les corps de ceux qui y gisent et les secrets honteux des membres de l’administration coloniale. Au XIXe siècle, le rôle de ce fleuve fut en effet essentiel dans l’annexion territoriale. C’est avant tout par bateaux que les voyageurs ont cherché et découvert, au bout d’une longue traversée, les espaces à s’accaparer.

Il y a en l’eau quelque chose qui inquiète et séduit, en raison de son équivocité, symbole de vie et de mort, du temps qui passe et de l’oubli.

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