n°185 – Combattre

La Nuit du 12 traite d’une prise de conscience bien masculine.

Fait du hasard, à Grenoble, le meurtre d’une femme (Lula Cotton-Frapier) coïncide avec la promotion d’un jeune capitaine de police (Bastien Bouillon).

Natif de Ferrare, Giovanni Boldini (1842-1931) s’installe à Florence en 1864, où il manifeste déjà un talent remarqué de portraitiste et de coloriste. C’est à cette époque qu’il s’initie à la société mondaine, où se recruteront jusqu’à la fin la plupart de ses commanditaires. Après un passage par Londres où il perfectionne son art du portrait, c’est à Paris qu’il s’installe à partir de 1871, à 29 ans.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, se produisit un phénomène majeur : une effervescence qui révolutionna la psychiatrie et, au-delà, toute la société. Elle était fondée essentiellement sur trois piliers : une décolonisation et une libération de la folie, une humanisation des soins, le primat de la vie collective sur la vie individuelle.

Tout un régiment qui défend un village devant l’occupant pour sauver la vie d’un soldat. Une jeune femme partant dans les montagnes pour surmonter sa dépendance à l’alcool. Un groupe menant la résistance face à une intelligence artificielle hors de contrôle dans un futur post-apocalyptique. Guerre, mission, défi, séparation, maladie… Affronter quelqu’un, quelque chose ou lutter contre soi-même. Le cinéma est truffé de combats en tout genre.

Pierre Buraglio, artiste de grande réputation, présenté dans de nombreux musées et régulièrement exposé en galeries, est né en 1939. Parmi ses sources d’inspiration, souvent politiques, la guerre a joué un rôle important. Son père a été longuement prisonnier de guerre durant son enfance, et l’absence, la conjuration des risques qu’il encourrait, son retour ont profondément marqué Buraglio.

Repensant à la plus grande partie de ma vie professionnelle, durant laquelle j’ai poursuivi une double activité, de psychiatre chef de service dans un hôpital de jour soins études d’une part, de psychothérapeute psychanalyste en cabinet libéral de l’autre, j’ai constaté que la première me semblait souvent infiniment plus fatigante.

En quelques vers, le poète Henri Michaux (1899-1984) dessine la scène originelle de son œuvre : un tête-à-tête, un corps à corps avec ce double de soi-même qu’il nomme « Malheur », et qu’il va lui falloir apprivoiser, jusque dans le renoncement. À une époque où l’on débat de la « poésie de circonstance » – dont l’épreuve de la Résistance réactivera l’ambition –, Michaux place obstinément le questionnement poétique dans l’« espace du dedans » – selon le titre qu’il donna en 1966 à l’anthologie de ses œuvres que lui avaient demandée les éditions Gallimard.

Dans Recherche de la pureté, Giono dessine les contours d’un pacifisme rigoureux, soutenant qu’aucune cause, pas même la défense de la paix, ne justifie la guerre, aucune guerre n’est légitime, toutes sont vaines, toutes ont été faites « pour rien ». En effet, écrit-il, la guerre est « tout simplement le contraire de la paix. C’est la destruction de la paix. Une destruction ne protège ni ne construit ce qu’elle détruit ».

Retour en haut
Retour haut de page